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Adele fidèle à elle-même à Anvers

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La chanteuse anglaise a donné, dimanche soir au Sportpaleis, le premier de ses trois concerts belges.

Tout commence par « Hello » au centre de la salle, sur une scène nue où ele apparaît, venant du sous-sol. Adele est entourée de 20.000 personnes. Tout de suite, on est bluffé par le son, la pureté de la voix, le coffre de celle qui envoie du lourd. Elle se dirige ensuite parmi les rangées du public – le concert est assis – vers l’autre scène où l’attendent une vingtaine de musiciens. « Rumour Has It », un titre très rythmé comme on voudrait qu’elle en livre plus, fait lever le public qui se rassied ensuite gentiment. Ce qu’on aime chez Adele, c’est son naturel. On ne nous l’a pas changée. Elle reste cette infatigable bavarde à l’accent cockney, ponctuant ses anecdotes de ses fameux éclats de rire communicatifs. Et jamais elle ne se départit non plus de cette classe, de cette élégante gentillesse qui la pousse à dialoguer avec des membres du public. Elle autorise même une dame à monter sur scène pour que son mari puisse la prendre en photo avec elle. Adele passe du rire aux larmes (quand elle dédie la soirée aux victimes des attentats), se racontant, parlant de sa nouvelle vie de mère, un peu nostalgique de ses années « d’avant ».

Après le somptueux « Skyfall » en grande formation, elle passe au traditionnel set acoustique, balisé par sa reprise de Dylan (« Make You Feel My Love »à, un des trois titres tirés de son premier album. Elle retourne sur la scène centrale pour « Chasing Pavements », son premier tube, avant le très attendu « Someone Like You » qui a changé sa vie dit-elle, et « Set Fire to the Rain” et son rideau de pluie qui l’entoure.

Adele termine ces deux heures de concert très agréable, qui est parvenu à faire oublier la taille de la salle par cette générosité et cette proximité émotionnelle qu’elle dégage. « All I Ask », « When We Were Young » et le tube « Rolling in the Deep », en rappel, clôturent un set sans doute raisonnable et sans grande surprise mais qui parvient à toucher par cette voix exceptionnelle et des chansons franches et honnêtes.

La seule fois où elle se fera huer, c’est quand elle se risquera à parler football et Euro. Elle était à Paris sur scène durant le match des Bleus vendredi et le sera lundi durant celui des Diables Rouges. Elle osera dire qu’elle est pour une victoire finale de la France «parce qu’ils l’ont mérité », oubliant sans doute que la Belgique aussi a souffert des attentats. Mais on lui aura vite pardonné cette distraction car elle n’est pas sans savoir que la Belgique aussi a de solides arguments.

THIERRY COLJON


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